Après avoir détruit l’économie du pays, la corruption s’attaque à la santé des Tunisiens et cela, dans l’indifférence générale des gouvernants, à l’image du ministre de la Santé qui ne trouve pas mieux que de plaisanter en parlant de son chauffeur. Petitesse, quand tu nous tiens.
Le député et médecin Sahbi Ben Fredj a déclaré vendredi 27 juillet sur Radio Med qu’à cause d’un manque de matériels et d’équipements médicaux, les opérations chirurgicales seront impossibles dès la semaine prochaine.
La veille, le ministre de la Santé nahdhaoui Imad Hamadi déclarait qu’il n’y a pas de manque de médicaments, mais qu’il s’agit d’un problème de distribution.
Quant au premier concerné, le directeur général de la Pharmacie Centrale, Aymen Mekki, il a révélé, suite à la polémique déclenchée par les déclarations du ministre de la Santé, l’existence d’une mafia qui acquiert les médicaments auprès des établissements publics de santé pour les revendre plus cher. À ce propos, il a déclaré que la consommation de médicaments dans les zones frontalières (Medenine, Tozeur, Gafsa, Kasserine, Tataouine et le Kef) a été multipliée par 3 par rapport au taux national.