La phénoménale pièce de théâtre « Makki & Zakia », sera jouée samedi 27 janvier 2018, au Bataclan (Paris).
Chef d’œuvre de Moncef Dhouib, interprétée par Lamine Nahdi, cette pièce a été jouée plus de 600 fois.
Cette représentation s’inscrit dans le cadre du « Dernier samedi », un festival du rire organisé par l’association Solid’Jerid qui donne rendez-vous au public le dernier samedi de chaque mois.
Fêtant ses 50 ans de carrière, Lamine Nahdi endossera, une nouvelle fois, les rôles de 50 personnages.
« Makki & Zakia », plus qu’un succès, un phénomène social
Cette pièce a révolutionné le théâtre tunisien. Présentée pour la première fois au public en 1993, lors du festival international de Hammamet, Makki & Zakia a connu un triomphe immédiat. La pièce a été présentée partout, des plus prestigieux théâtres aux cafés populaires, en passant par les scènes les plus improbables, écoles, places publiques. « Makki et Zakia » a dépassé toutes les contraintes techniques pour se déplacer par camion et se tenir partout, parfois deux fois par jour, jusqu’aux endroits les plus reculés du pays… avec plus de 600 représentations, elle a démocratisé un théâtre qui était cantonné dans quelques grandes villes. Le prix du spectacle, flottant, était décidé selon le niveau de vie des spectateurs.
« Makki et Zakia » a laissé une profonde empreinte dans la culture tunisienne : « des grands-mères qui jamais de leur vie n’ont jamais assisté à un spectacle, sont venues sur leurs chaises roulantes voir « Makki & Zakia», déclare Moncef Dhouib.
Certaines répliques sont devenues des lieux communs, comme la fameuse réplique: « Yokhtbou Fia naa ? Yokhtbou fik entaa ? » ou bien « Mahr Bou Dinar w Yekhlef 3ala Bourguiba.»
La représentation au Bataclan, un symbole:
Lamine Nahdi et Moncef Dhouib seront parmi les premiers arabes à présenter leur spectacle au Bataclan depuis l’attentant du 23 novembre 2015 qui a fait 550 victimes (137 morts et 413 blessés). « Notre présence est un symbole fort, des spectateurs du Bataclan sont morts par balles. Ce samedi, au même Bataclan, les spectateurs vont mourir de rire », a assuré M. Moncef Dhouib.