C’est grâce aux réseaux sociaux, alimentés par des universitaires conscients de la dangerosité de certains travaux pour la crédibilité de l’Enseignement tunisien, que le ministère de l’Enseignement a diligenté une enquête préliminaire pour garantir la crédibilité des recherches et des diplômes délivrés par les universités tunisiennes.
Cette enquête a abouti à un rejet de ladite thèse qui reniait des évidences acquises depuis des siècles pour défendre une cosmogonie mythique fondée sur des interprétations religieuses.
Le hic est qu’il s’agit d’une thèse de doctorat déposée à l’École nationale d’ingénieurs de Sfax. La Commission des thèses et d’habilitation en génie de l’environnement et d’aménagement de l’université a enfin décidé de rejeter définitivement cette recherche et tout travail publié qui en découle pour de « graves insuffisances d’ordre scientifique et éthique […] cette enquête a révélé l’existence très vraisemblable de graves défaillances administratives ayant abouti au dépôt de la dite thèse de doctorat […] À la lumière des premiers résultats, le ministère a mandaté l’inspection générale afin d’identifier les responsabilités des différentes parties concernées et d’entreprendre les mesures conséquentes ».
La question essentielle reste cependant non résolue, comment croire qu’au XXIe siècle, dans un pays relativement civilisé, une étudiante ingénieure ait pu travailler sur une pareille thèse. Quelles étaient ses intentions ? avait-elle des arrières pensées religieuses ? politiques ? Est-elle une victime des diverses théories du complot qui essaiment en ce moment à propos de tout et n’importe quoi ? Affaire à suivre.