Le 1er novembre 2017, à l’occasion de la visite officielle de Vladimir Poutine en République islamique d’Iran, Ali Khamenei a appelé le chef du Kremlin à « isoler les Etats-Unis au Moyen-Orient, dans le but de favoriser la stabilité de la région ».
Le 3 novembre, Mohamed Velayati, un émissaire iranien, se rend à Beyrouth pour rencontrer Saad Hariri et Hassan Nasrallah et leur faire part de l’accord conclu par Poutine et les autorités iraniennes.
Le lendemain, 4 novembre, Hariri va en Arabie Saoudite rapporter les propos de M. Velayati et le soir même, il présente sa démission que beaucoup d’observateurs considèrent comme ordonnée par ses mentors saoudiens.
En réalité, la Russie, l’Iran et le Liban (à travers le Hezbollah), sont les premiers alliés de la Syrie dont ils défendent jalousement l’unité.
Or, les USA, avec les Forces Démocratiques Syriennes (opposées à Bachar Al Assad) occupent en ce moment Raqqa et sa région et les USA sont en train d’y construire une base militaire, ce qui est un prélude à la division de la Syrie. Division voulue par Israel et l’Arabie Saoudite qui veulent briser l’axe chiite qui va de Téhéran à Beyrouth, sans oublier Sanaa, qui s’est invitée hier à Ryadh par l’intermédiaire d’un missile balistique.
Hariri n’a jamais, comme le lui ordonnaient ses mentors saoudiens, affronté sérieusement le Hezbollah libanais. Au contraire, leur entente était bonne. D’où sa démission imposée par l’Arabie Saoudite avec le soutien de Washington et d’Israël qui veulent, pour le Liban, un Premier ministre à leur solde, c’est à dire opposé au Hezbollah, ce qui est une grosse bourde vu que le maître du jeu, au Liban, reste le Hezbollah.