Dans une rue de Majel Bel Abbès, gouvernorat de Kasserine, un étrange objet coloré a été mis en place. Il s’agit d’un vieux frigo recyclé en bibliothèque publique. On l’a baptisé « la bibliogidaire ».

L’auteur de cette initiative est Bilel Aloui. Après ses conquêtes culturelles dans les régions les plus marginales de la Tunisie, tantôt  avec la 404 bâchée de l’espoir, tantôt avec le vélo-théâtre, Bilel a choisi de vulgariser la lecture avec peu de moyens.

Bilel Aloui

La bibliogidaire est déjà opérationnelle. Installée dans un coin du village avec une pancarte « Mets un livre et prends-en un autre », voilà que la motivation à la culture s’est mise en route.

Bilel nous a confié que l’idée lui est venue à force de voir de vieux frigos et machines à laver abandonnés devant des habitations, ce qui nuit à la propreté des villes. Il a jugé bon de transformer, avec peu de moyens et beaucoup de créativité, ces horreurs en bibliothèques.

Bilel nous donne pour la n-ième fois, une sympathique leçon de volonté, d’enthousiasme et d’espoir pour la culture. Le désespoir devant une administration qui ne croit pas aux idées, ne l’empêche toujours pas de rêver à une « nation cultivée ».

Espérons que les bonnes volontés participent à sauvegarder cet enthousiasme salvateur de Bilel en l’assistant dans la concrétisation de son rêve d’un pays foisonnant « De livres, de théâtres, de cinémas».

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