Après Mahmoud Abbas, c’est au tour de Jean-Marc Ayrault, ministre français des Affaires Étrangères, de mettre en garde Trump contre le projet «lourd de conséquences» de transférer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. «Aucun président américain ne s’est laissé aller à prendre cette décision», «Ce serait extrêmement lourd de conséquences. Quand on est président des États-Unis, sur cette question on ne peut pas avoir une position aussi tranchée, aussi unilatérale, il faut chercher à créer les conditions de la paix» Ces propos reflètent l’inquiétude provoquée dans la communauté internationale par la stratégie imprévisible de M. Trump qui s’est distingué par des positions très pro-israéliennes, allant jusqu’à promettre de transférer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem.
Une telle mesure romprait avec la politique historique des États-Unis et irait à l’encontre de la position de l’ONU, pour laquelle le statut de Jérusalem, également revendiquée par les Palestiniens comme capitale de leur futur État, doit se régler par la négociation. Le président Mahmoud Abbas a d’ailleurs menacé de revenir sur la reconnaissance d’Israël si une telle décision était appliquée. « Le transfert de l’ambassade non seulement priverait les États-Unis de toute légitimité à jouer un rôle dans la résolution du conflit, mais elle réduirait à néant la solution des deux États», a déclaré ce week-end M. Abbas au quotidien français Le Figaro.