Révolution tunisienne 15e partie
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15 L’avenue Bourguiba en ébullition
Le 14 janvier à 11h, alors que les manifestants affluent devant le ministère de l’Intérieur exceptionnellement protégé par la Brigade Antiterrorisme (BAT), partout, des alertes, notamment à la Caserne de Bouchoucha (QG de la BAT), menacée d’un assaut.
Depuis le 12 janvier, suite au vol de plusieurs armes dans les commissariats pris d’assaut par les manifestants, la Brigade Antiterrorisme (BAT) est en opération spéciale en prévention d’une attaque armée contre le ministère de l’Intérieur.
A la caserne de Bouchoucha, les alertes affluent de toute part et des rumeurs affirment que 10.000 manifestants vont la prendre d’assaut. La nuit précédente a été chaotique, des agents des unités d’intervention ont entendu dire que leurs familles avaient été violemment prises à partie. Hystériques, ils ont tenté de se diriger vers l’armurerie pour aller défendre les leurs, mais leurs collègues les ont réconfortés et retenus.
Sur l’avenue Bourguiba, avec l’arrivée des différents corps de métiers, dont les avocats et les médecins, la manifestation s’intensifie, des dizaines de milliers de Tunisiens, encouragés par les appels à la paix civile de Ben Ali et à l’interdiction lancées aux forces de l’ordre d’utiliser les armes, affluent. Bientôt, tous les manifestants vont lancer un seul cri : « Dégage ».
Au ministère de l’Intérieur
Les hommes de la BAT prennent position partout, même aux étages. Leur mission est strictement destinée à prévenir une menace armée. En aucun cas ces agents d’élite ne sont habilités à intervenir contre des manifestants non armés. C’est le rôle des BOP (Brigades de l’Ordre Public).
11h15 – DGSCE (Palais de Carthage)
Pour Ali Sariati, toujours à son bureau (F), il faut absolument observer les mouvements de la foule qui risque à tout moment de se rassembler du côté du Kram et de La Marsa pour ensuite se diriger vers le palais de Carthage. C’est ainsi que vers 11h15, il décide de faire décoller un hélicoptère pour surveiller le grand Tunis.
L’hélicoptère décolle à 12h00 pour une mission d’observation qui se fera en deux temps : de 12h00 à 15h02, mission à la demande d’Ali Sariati et, après atterrissage pour approvisionnement, l’hélicoptère re-décollera pour un vol de reconnaissance de 15h09 à 16h38 sans que la salle d’opération du palais ne soit informée de la seconde partie de la mission, ce qui va entraîner, comme nous le verrons plus loin, des répercussions assez importantes.
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